La 6e édition du salon de littérature jeunesse organisé à Amiens par M.I.E.L. (Médiation Insertion Éducation par le Livre) s'achève. Cet événement attire entre 6 000 et 8 000 visiteurs. C'est le temps fort de la vie de l'association qui s'emploie à (re)donner le goût de lire, en particulier aux enfants.
Comme chaque année, il s'est déroulé en deux temps. Durant trois jours, des animations ont été organisées pour les scolaires et les familles avec lesquels l'association travaille tout au long de l'année. Puis, les samedi 13 et dimanche 14 octobre 2012, le salon a accueilli gratuitement le grand public au Pôle universitaire cathédrale.
Durant deux jours, tout y est pensé pour le plaisir des enfants. Une quinzaine d'auteurs venus de toute la France -et même au-delà- sont présents. Autour des tables de dédicaces et des piles de livres exposés, des décors correspondant aux univers de chacun sont déployés. Des petites ballerines de Christine Davenier à la jungle de Cyril Hahn, en passant par les loups d'Éric Héliot, les enfants sont invités à échanger avec les auteurs, à feuilleter les ouvrages, à rêver au milieu des peluches, tableaux, figurines et bibelots.
Romy Levert, directrice de l'association, pense même à promener un chariot de friandises et de boissons au milieu des allées, pour une petite pause gourmande comme elle les affectionne. Depuis la création de MIEL en 1998, son message est resté le même : lire c'est du délice ! Et l'accès à cette douceur, à ces mondes merveilleux, doit être permis à tous les enfants quelle que soit leur origine sociale ou culturelle, leur sexe ou leur situation de handicap.
La lutte contre les discriminations est l'un des axes de travail privilégiés par l'association. Une exposition de grandes photos réalisée par Benjamin Genty et Nicolas Rayez avec les enfants que MIEL accompagne pendant l'année, se tient d'ailleurs sur cette thématique.
Le livre est aussi un point de départ à d'autres animations dédiées aux enfants, telles que le grimage avec Dalila qui s'inspire des personnages issus des albums présents sur le salon. Laurent Rébéna propose un atelier de calligraphie. Tout le week-end, il dessine les lettres demandées sous des yeux fascinés par sa technique.
Sylvie Brunelle crée des ballerines et des chaperons rouges en fil de fer et tissu. Les figurines s'animent entre les petites mains. Un coin lecture est évidemment prévu. Clarisse et Anne lisent des histoires aux enfants attentifs. Une exposition d'originaux de Jennifer Dalrymple consacrée à Tchà, son mouton pétillant, est également visible près de son stand.
Le salon est l'occasion de remettre leurs prix aux enfants des écoles qui ont participé à différents ateliers en amont du week-end, en présence de la présidente du jury : l'auteur jeunesse Marie-Hélène Delval. Lors de ce moment où le travail des jeunes est valorisé, les gagnants se voient offrir un lot de... livres en cadeau. Autre récompense pour un groupe d'enfants tirés au sort : un portrait réalisé par Christine Davenier et Éric Héliot. Ce dernier, qui avoue ne pas connaître cet exercice, s'y livre pourtant avec enthousiasme, pour la joie des gagnants.
L'ambiance de ce week-end dédié à la littérature jeunesse, et à tout ce qu'elle véhicule d'apprentissage, d'échanges et de rêverie au sein d'univers contrastés, est résolument conviviale. Les auteurs ne s'y trompent pas, ils sont pour la plupart devenus des fidèles du salon. Et les familles non plus : ce rendez-vous s'affiche de plus en plus comme un moment incontournable pour tous les amateurs de livres.
"[Lire] ça veut dire écouter avec les yeux les mots écrits sur le papier. Et quand tu sais lire, eh bien, les mots du papier te racontent des milliers d'histoires."
(Jennifer Dalrymple, Péric et Pac)