Montage Zep

 

Le garçon à la houpette blonde imaginé par le scénariste-dessinateur suisse Philippe Chappuis - alias Zep - célèbre ses vingt ans cette année. Le Salon du Livre de Paris qui se déroule à la Porte de Versailles jusqu'au 25 mars 2013, lui rend hommage à travers une exposition rétrospective. La série des Titeuf, dont un treizième tome vient de paraître (À la Folie, Ed. Glénat) est un succès planétaire : plus de 20 millions d'albums vendus et des traductions dans plus de 25 langues !

 

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Vendredi 22 mars, Zep est venu à la rencontre des scolaires sur la Grande scène du salon, afin d'évoquer cet anniversaire avec Albert Algoud, et de répondre aux questions d'un jeune public enthousiaste. Il a expliqué qu'il avait commencé sa carrière de dessinateur en publiant dans les journaux à l'âge de 14 ans. Son premier album, Victor n’en rate pas une !!  (Ed. Kesselring) est paru en 1988. Le nom de Zep (en référence au groupe Led Zeppelin), fut d'abord celui de son journal de lycée, avant qu'il ne l'adopte lui-même.

 

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Lorsqu'il invente Titeuf (qui doit son nom à sa tête d'oeuf), Zep espère qu'il sera lu par... au moins une personne ! Il imagine plutôt qu'il plaira à des gens de son âge, qui auraient gardé une âme d'enfant. Il le propose à de nombreux éditeurs qui le refusent tous. Il ne s'est pas adressé aux Éditions Glénat, ce sont pourtant elles qui vont lui donner sa chance grâce à Jean-Claude Camano, directeur de collection. Le premier album de la série : Dieu, le sexe et les bretelles, paraît en 1993.

 

 

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Au cours de son échange avec Zep, Albert Algoud constate que Titeuf a révolutionné la façon dont on s'adresse aux enfants en bande dessinée, sans mièvrerie, en traitant des préoccupations du quotidien et de notre époque. Si dans les premiers albums, l'auteur s'est inspiré de ses propres souvenirs d'enfance (beaucoup des personnages de la BD sont issus de son passé), il s'est ensuite efforcé d'écrire comme s'il était lui-même ce garçon d'une dizaine d'années...

"Une manière de poursuivre mon enfance et de faire des choses que je n'ai pas osées. J'étais beaucoup plus téméraire !" avoue-t-il. Zep se souvient d'une rencontre avec un enfant qui lui a dit un jour : "C'est bien parce que parfois, je pense à des bêtises, et comme Titeuf les fait, moi après je n'ai plus envie de les faire !".

 

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La popularité de Titeuf auprès des jeunes est impressionnante. Ils se disputent le micro et savourent ce temps des questions au papa de leur héros. "Pourquoi la maîtresse est moche ?", "Pourquoi Titeuf est amoureux de Nadia ?"... Lorsque Zep se met à dessiner en direct ce que souhaitent les enfants, ils ne se font pas prier pour participer.

Sorte de portrait chinois, le jeu consiste à réclamer un Titeuf particulier au dessinateur : Titeuf en fille, Titeuf en dragon, Titeuf en zombie... Celui qui a pu faire sa demande au micro, remporte le dessin. Jolie cohue autour de la scène ! Quand on pense que sans sa rencontre avec les éditions Glénat, le petit blondinet aurait pu rester au fond d'un carton, on se dit, comme le souligne Zep lui-même : "il ne faut jamais désespérer".

 

Dessins Zep

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2013 Paris - Salon du Livre © A. OuryAlbum photos

Tag(s) : #Coups de coeur et curiosités

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