"La fée réfléchit un moment puis elle proposa : - Vous avouerai-je que j’ai le rare, rarissime pouvoir de suspendre le temps ? Mais pour qu’il en soit ainsi, j’ai besoin de votre accord et d’une entière confiance. – Vous les avez ! clama le roi. Grâce à vous, notre fille a échappé à la mort. Nous vous en savons gré. Faites donc ce qui vous semble bien pour l’avenir de ce palais et le nôtre." La Belle au bois dormant (Didier jeunesse) de Pierre Coran (texte) et Clémence Pollet (illustrations)
L’histoire est bien connue. Un mauvais sort jeté par une vilaine marraine, et la belle Aurore aurait pu mourir à 15 ans ! Heureusement, une gentille fée a adouci le sortilège. Lorsqu’elle se perce le doigt avec le fuseau, la princesse plonge dans un sommeil qui va durer cent ans. C’est le baiser d’un prince qui va la réveiller, réveillant par là même le palais endormi.
Le texte de Pierre Coran est fidèle à la version de Charles Perrault en 1697. À ceci près que chez Perrault, Aurore et ses enfants devront échapper à la voracité de la belle-mère ogresse ! Des couleurs vives, de somptueux décors, des créatures merveilleuses, Clémence Pollet a réalisé un magnifique travail d’illustration sur cet album. Installée à Amiens, elle s’est inspirée de l’architecture du quartier Henriville pour certains détails. Les films de Cocteau, Peau d’Âne de Jacques Demy, Les Vermeilles de Camille Jourdy, et le film de Disney ont aussi nourri son imaginaire.
Le livre est vendu avec un CD qui permet d’écouter l’histoire racontée par la cantatrice Natalie Dessay sur les airs de Tchaïkovski. Cette version audio est accessible gratuitement grâce à un QR Code, et sur les plateformes de musique en ligne. L’occasion de (re)découvrir le ballet dont la première représentation a eu lieu le 2 janvier 1890 à Saint-Pétersbourg. C’est le directeur des Théâtres Impériaux qui proposa au compositeur de s’emparer du conte dans une mise en scène de Marius Petipa. La genèse de l’œuvre est expliquée par Marc Dumont en fin de livre.